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Les Zefaquiens
10 mai 2013

Roman de Flora

I


-As-tu fini d'engager le nouveau directeur des affaires étrangères? demanda directeur Rodrigue à Eugène.
-Un quart d'heure de plus et il sera embauché, répondit Eugène, le stress  le rendant fou.
-Parfait! as-tu pris ta pause?
-Pas encore mais je n'ai pas faim de toute façon.
- Viens. On va manger, je t’invite . J'ai besoin de te parler.
Eugène prit son sac et alla au restaurant avec son patron.
-Une table pour trois s'il vous plaît, demanda Rodrigue au serveur.
-Pour TROIS? demanda Rodrigue.
- Oui, j'ai une  petite surprise pour toi.
Les deux hommes s'asseyèrent à une table et les minutes qui suivirent furent complètement silencieuses. Jusqu'à ce qu'un homme très grand habillé d'un costume de travail arriva vers la table.
-Bonjour, je suis le directeur de l’entreprise. J'ai appris que vous aviez fait un travail extraordinaire depuis la dernière démarche . C'est pour cela que je voudrais que vous commenciez à embaucher tous les nouveaux employés de la boîte. Et les stagiaires y compris, bien sûr.
- C'est génial, monsieur. Mais comment ferais-je sans aucune aide?
Le directeur Rodrigue et le directeur d'Avancia se regardèrent et le grand directeur reprit la parole.
- Tous les patrons ont besoin de secrétaire, non?
-Vous êtes sérieux! Cela serait super!
-Mais je vous demanderai que vous fassiez des voyages d'affaires de temps en temps pour engager des nouveaux employés des Amériques.
Eugène réfléchit...
- Cela sera les… demanda Rodrigue.
- Une fois tous les mois, entre 3 et 7 jours.
- Ah… hésita Eugène
- Et vous aurez une augmentation de 50 pour cent bien sûr.
- Alors, il n’y a aucune raison de refuser! s’exclama Eugene en rigolant.
 La soirée se finit avec les trois hommes buvant et rigolant.


II


Eugène était un homme entre 34 et 35 ans, grand, plutôt musclé, distingué et gracieux. Son regard était malicieux et expressif et ses joues étaient creuses. Sa mâchoire était légèrement carrée, ses lèvres épaisses et rougse comme des cerises. Son visage était ravagé par le temps et sa mine était épanouie. Sa peau était faiblement bronzée. Il avait de gros yeux couleur noisette et des sourcils bien dessinés. Ses dents étaient saines. Ses cheveux étaient courts et châtains. L’aspect physique le plus distinctif était sa voix monotone.
Eugène rentra du restaurant vers 22 heures trente avec le plus grand sourire. Sa femme, Danielle, lisait sur le balcon.
-Chérie! j'ai une bonne nouvelle.
- Cela me ferait grand plaisir, car j'ai passé une assez mauvaise journée.
- Qu'est-ce qui s'est passé?
-Je suis passée à la banque. Ils m'ont dit qu'on n'avait pas l'argent pour payer l'école des enfants depuis qu’on a passé la semaine de vacances de Noël à Hawaii et que l’école n'a pas hésité à augmenter les prix. Il faudra sûrement les mettre dans une école publique.
- Il n’y a plus aucun souci…
Danielle regarda son mari avec un regard très curieux.
- Que-ce que tu veux dire? demanda Danielle.
-J'ai eu une augmentation.
Danielle réagit comme si elle en avait rêvé toute sa vie.
- Mais c'est génial! Mais j'ai l'impression qu'il y a une contrainte.
-Il faut seulement que je parte une fois tous les mois, dit Eugène en effaçant son sourire peu à peu.
- Je savais que quelque chose comme cela nous causerait des problèmes.
-Nous nous ferons 1 500 euros de plus par mois.
Le sourire de sa femme revint tout à coup.
-Ça alors! Ça c'est une augmentation.


 III


Danielle était légèrement plus jeune qu'Eugène. Elle était très agile et son regard était pénétrant. Ses joues étaient creuses et tachées de taches de rousseur, ses lèvres étaient vermeilles, son visage oval, une mine très épanouie, un teint rubicond, la peau grasse, des yeux bleus en amande et brillants, les sourcils clairs, les cils longs et ses cheveux étaient longs, raides, roux et avaient l'air soyeux.
Le mois se finit en achats extrêmes de Danielle. Jusqu'à ce qu'il fut temps qu' Eugène parte en Australie. Ses enfants, Aurélie et Mathias, furent désespérés de le voir partir. C'était la première fois qu'Eugène partait en voyage d'affaires. Danielle et ses enfants n'imaginaient pas Eugène partir à l'autre bout de la planète. Seulement Danielle l'accompagna à l'aéroport.
Quand il était temps de se séparer, Danielle fit un sourire forcé et leurs adieux furent courts car les embouteillages  sur l’autoroute les avaient ralentis. Eugène eut du mal à trouver l'avion qui lui correspondait. Il continua dans la direction du terminal 4, là où se trouvait Air France. L'avion n'avait pas de retard et s'envola à l'heure prévue. Eugène se fit servir deux repas. Jusqu'à ce que l'avion passât par-dessus l'océan Indien, l'avion eut d'énormes turbulences. Les hôtesses de l'air demandèrent à tous les passagers de mettre leurs ceintures et elles s'assirent à leur place. Eugène regarda par le hublot de l'avion et vit l'aile de l'avion en feu. Il commenca à paniquer et cria.
-L’aile de l’avion est en feu!
Les gens se mirent à crier et à décrocher leurs ceintures pour rejoindre leurs proches. Tout d'un coup, un choc terrible fit cogner les gens contre les parois. Seulement les gens attachés étaient encore en vie. L’avion perdit beaucoup de hauteur et Eugène se rappela de ce que l’hôtesse de l’air avait dit au début du trajet dans la présentation de la sécurité, qu’il y avait des parachutes dans les compartiments à bagages. Il décida d’enfiler un parachute et d’en donner quelques-uns au peu de gens qui restaient. Une hôtesse de l’air ouvrit la porte et Eugène fut le premier à sortir. Le choc fut si énorme qu’il s’évanouit avant d’ouvrir son parachute. Quatre cents mètres avant qu’il touche l’eau, son parachute automatique s’ouvrit et Eugène tomba dans l’eau.

 

IV


Eugene se réveilla, la tête dans le sable, le corps mouillé et sa conscience abimée. Il se leva et regarda bien autour de lui et admira le paysage. Il ne vit que de l'eau autour de lui. Il se trouvait sur une ile complément déserte. Il y avait une dizaine de palmiers au centre de l'ile et des morceaux de bois brisé comme si un bateau s'était échoué sur l'ile.  Il passa le reste de la journée à faire des promenades au bord de l'eau.



V


Jusqu'à ce qu'il vit au loin un bateau de marchandises colossales qui traversait l'océan incommensurable.  Il se mit à secouer ses bras pour attirer l'attention du bateau, mais celui- ci continua sa route sans même le voir. Il s’écroula de désespoir et s’endormit sur le sable.
Des bruits de chant réveillèrent Eugène. Celui-ci ouvrit les yeux et vit une petite fille qui chantait sur le sable une trentaine de mètres plus loin. Eugène se leva et se rapprocha de la jeune fille.
-N’aie pas peur. Je ne te veux pas de mal.
La petite fille était prête à se lever et courir.
-Je viens d’un avion qui a explosé. J’ai pu sauter de l’avion à temps.
Et maintenant, je n’ai aucune idée de l’endroit où je me trouve. Je me nomme Eugène.
La petite fille leva la voix.
-Je suis Lou.
-Comment es-tu es arrivée ici, Lou?
-J’étais dans un bateau... Au milieu de la nuit, un énorme tonnerre s’est abattu contre le mât du bateau. Je suis sortie de mon lit pour aller voir ce qui se passait. Mais j’ai glissé et je suis passée entre les barreaux de la terrasse et suis tombée dans l’eau. Après cela, je ne sais plus ce qui s’est passé.
-Tu es arrivée quand?
Lou se leva et regarda Eugène droit dans les yeux.
-Je ne sais plus. Cela me semble comme des centaines d’années.
Lou était de petite taille, décharnée, des longs cheveux blonds ondulés comme des vagues, des grands yeux verts brillants au regard profond et doux et des lèvres si fines et gourmandes. Ses joues étaient rose vif. Sa peau était lisse et blanche. Son sourire était éclatant, ses dents étaient blanches et bien rangées et son visage ressemblait à une tête d’ange. Eugène remarqua qu’elle était aussi épaisse qu’une feuille de papier.
-Ton bateau, a-t-il coulé?
Lou haussa les épaules. Elle continua pendant des heures, expliqua comment elle avait réussi à survivre sur une île aussi vide. Elle avait creusé un puits au milieu de l’île pour avoir de l'eau potable. Elle avait appris à faire un feu. Et savait faire bouillir de l’eau. La plupart du temps, elle mangeait les oeufs des oiseaux qui habitaient sur l’île. Ou elle mangeait les animaux morts dans la même journée, mais ne chassait jamais. Elle se lavait dans la mer et dormait dans les arbres car quelques fois, la marée était si haute que l'île était complètement sous l'eau. Eugène et Lou discutèrent toute l'après-midi. Quand le soir fut venu, la marée monta et les deux durent se déplacer jusqu'au centre de l'île pour que l'eau ne les atteigne pas. Lou fit un feu avec de gros cailloux. Quand cela fut fait, Eugène se rendit compte de tout ce qui ss’était passé depuis qu'il avait eu cette augmentation. Lou avait construit une sorte d'hammac après sa première nuit sur l'île quand elle avait été reveillée par une vague violente qui lui avait arrosé le visage. Lou dit à Eugène qu'il pouvait y dormir la première nuit et elle lui en ferita un nouveau le jour suivant.


VI


Eugene était le premier levé. Il descendit de l'arbre et posa ses pieds sur le sable. La marée était très basse et l'île avait l'air dix fois plus grande que le soir. Le sable était tiède et l'eau était plutôt chaude. Eugene s'allongea sur le sable et admira le ciel. Cinq minutes plus tard, Lou sauta de son arbre et atterrit sur le sable. Elle courut jusqu'à l'eau, plongea, en ressortit toute contente, leva les bras au ciel toute fière et cria:
-Bonjour!
Eugene remarqua qu'elle était de meilleure humeur que la journée précédente.
- Bien dormi? cria-t-elle
Eugène ne dit rien mais lui fit un sourire. Un moment de silence passa. Puis Eugène dit:
-Bon. Ce n'est pas tout, mais moi il faut que je rentre.
- Rentre? Rentre où cela ? demanda Lou
- Bah. Chez moi pardi !
Lou se mit à rire. Au début, ce fut un rire doux mais elle continua à rire comme si Eugène continuait de parler.
- Partir. J'etais très bonne en natation, tu sais. J'ai essayé plusieurs fois de m'enfuir, mais la côte est au moins à une centaine de kilomètres d'ici et l'eau contient des rochers. Les yeux d’Eugène devinrent tristes et perdus. Lou le fixa des yeux puis elle se leva.
-Bon. On va manger.
Eugène remarqua que Lou était une petite fille très forte. Celui-ci se leva à son tour, marcha puis s’arrêta tout d’un coup.
-Manger quoi? demanda-t-il à Lou.
-Tous les matins c’est la même chose, je sais pas, c’est la surprise.Il faut d’abord chercher.
Lou dit à Eugène de regarder sur la partie nord de l’île pendant qu’elle cherchait sur la partie sud. L’île avait l’air beaucoup plus grande après que le soleil se soit levé. Eugène fit le tour de chaque arbre, mais ne trouva rien de fascinant.  Alors, il reprit sa route jusqu'au milieu de l’île. Lou l’y attendait avec des oeufs dans la main. Elle fit un petit rire quand elle vit Eugène revenir sans rien dans les mains.
-Quoi? demanda celui-ci.
-Rien. On voit juste que tu n’as pas l’habitude de vivre ici. C’est dans les arbres qui faut chercher.
Les deux amis s’asseyèrent et mangèrent. Eugène remarqua que Lou mangeait avec une fourchette. Lou vit tout de suite sa confusion et dit:
- Les gens polluent beaucoup plus qu’ils ne le savent. Tu n’imagines pas combien de chose utilisées j’ai trouvées, échouées sur la plage. Dire que les gens jettent des télés.
- Une télé? Tu veux dire que tu as déjà trouvé une télé sur cette plage?
- Oui, et plein d'autres choses de valeur.
- Et elle marche?
-Non. Mais des fois je prétends qu'elle marche et la regarde pendant des heures.
Un moment de silence passa.
- Et si tu as passé tellement de temps ici, comment cela se fait que personne ne t'ait jamais vue, demanda Eugène à Lou.
-Cette île est très petite, trop petite pour que quiconque y vive. Et les bateaux n'y passent pas à cause des rochers et autres bêtes sauvages qui y vivent. Je ne vais pas plus loin que quand l'eau dépasse mes yeux. Ce n'est pas simple de vivre ici, tu sais. Lou ne s’en rendait pas compte mais cela faisait plus de trois ans que Lou vivait sur cette île. Ses journées se déroulaient comme cela: le matin, elle se levait entre 7 et 8 heures (elle ne le savait pas non plus), elle se baignait dans la mer en faisant très attention au danger puis elle trouvait quelque chose à manger. Quelquefois, elle courait autour de l'île pour se dégourdir les jambes et montait dans les arbres. Elle pouvait sauter des hauteurs incroyables et ne s’était jamais fait mal. Elle cherchait de la nourriture vers 11 heures et demie (elle le savait grâce à la position du soleil et sa faim) et la mangeait peu après. L'après-midi, elle "regardait la télé" ou jouait avec ses poupées. Des fois, elle se baignait ou se racontait des histoires. Vers 17 heures, elle allait voir sur le côté ouest de l'île pour voir les déchets qui étaient arrivés pendant la journée. Elle trouvait des choses spectaculaires, comme des livres (même si elle ne pouvait pas lire), des photos de gens qu'elle ne connaissait pas, des journaux, des vêtements, des produits de beauté et souvent des valises qui étaient sûrement tombées des bateaux touristiques. L'île n'était pas assez peuplée pour que les moustiques viennent y vivre.
- Y a-t-il des jours où tu ne trouves rien à manger? demanda Eugène
-Très rarement, répondit Lou.
-As-tu jamais envoyé un message dans une bouteille?
-Les premiers jours quand je suis arrivée ici, je l'ai fait mais j'ai remarqué que cela ne servait à rien, donc j'ai laissé tombé. Eugene baissa les yeux et fixa son assiette.
- As-tu une petite idée de ton âge?
- Je pense que j'ai entre 9 et 10 ans. Mais je suis encore intéressée par les trucs de poupée. Je connais la date de mon anniversaire mais pas la date d'aujourd'hui. Et pour être franche, je ne veux pas savoir.
-Cela doit faire longtemps que tu vis ici, comment as-tu gardé ton français intact? demanda curieusement Eugène.
- Intact? reprit Lou
- cela veut dire sans aucun dommage.
- Ah… Lou réfléchit rapidement. Je me parle à moi-même. Et rappelle-toi, je regarde beaucoup la télé. Eugène fit un petit sourire.
Le reste de la journée se termina en discutant et en nageant dans l'eau chaude de l'océan Indien. Lou avait construit le hammac d'Eugène. Quand ils furent couchés, Eugène ne put s'empêcher de penser à sa famille. Il se disait qu'ils croyaient qu'il était mort et qu'il ne pourrait jamais les revoir. Il se dit, en se rassurant, que l'accident dans l'avion passerait aux infos et que des secours viendraient sûrement  le chercher.



VII


La semaine ne continua pas de façon très ensoleillée. Mais ce dimanche-là, à partir de 5 heure du matin, une tempête gronda. Eugène fut réveillé en sursaut par le bruit du tonnerre. La pluie n'avait pas encore atteint l'île déserte. Au loin, une tornade arrivait. Eugène sortit de son hammac et alla réveiller Lou qui dormait d'un sommeil très profond. Ils sautèrent de leur arbre.
-Qu’est-ce qu'on fait maintenant? cria Lou dans le vent.
La tornade se rapprochait et il n'y avait rien à faire.
- Je ne sais pas, dit Eugène tout bas, sachant que Lou ne pouvait pas l'entendre.
La pluie atteignit l'île. Eugène réfléchit, regarda derrière lui près des arbres, puis cria à Lou:
-Plaque toi au sol et aggrippe-toi aux racines!
Lou fit ce qu’Eugène lui demandait. Il courut jusqu'aux poupées de Lou pour lui donner pour qu'elle puisse les sauve, mais c'était trop tard; la tornade avait débarrassé le sable.



VIII


Eugene prit la poupée et se coucha brutalement au sol. Il s'accrocha fortement aux racines du palmier. La tornade se rapprochait violemment vers lui. Avant que celle-ci ne puisse l'emporter, Eugène entendit un cri aigu. Il reconnut tout de suite la voix de Lou. La tornade faucha sauvagement Eugène qui abandonna sa prise. Il fut envoyé dans les airs comme une plume. Tout le long de son excursion, il criait, de peur de mourir. Tout d'un coup, la tempête se calma et Eugène tomba dans l'eau.



IX


Plusieurs longues semaines passèrent et Eugène n’était toujours pas réveillé. Mais pendant son sommeil, il pensait à Lou et se demandait si elle allait bien. Il entendait des voix tout autour de lui, mais il ne se réveillait pas. Il se disait que cela était la mort, quand ton âme était au ciel et que tu  entendais les voix des gens encore en vie. Il entendait des bips et des sirènes de temps en temps, des femmes qui riaient, les enfants qui criaient et des roues qui roulaient. Les sons ne le rassuraient pas du tout. Alors, un jour, il décida d’ouvrir les yeux, juste pour voir le ciel. Il ouvrit les yeux et se redressa. Il fut surpris de voir qu’il était dans une salle étroite. Une machine à côté de lui se déclencha et des infirmières se jetèrent dans la salle. Eugène ne comprit rien du tout. Une infirmière appuya sur un bouton pour appeler le docteur. Peu après celui-ci arriva.
-Bonjour monsieur, bien dormi? rigola le professionnel.
-Où suis-je? demanda Eugene.
Le docteur hésita et lui dit:
-Vous êtes dans un hôpital. Ne vous rappelez-vous de rien?
-Comment vous m’avez-vous trouvé?
-On...
-C’est qui “on”?
-Un groupe de pêcheurs omanais vous a trouvé sur la plage, évanoui.
-Nous sommes à Oman? demanda Eugène
Le docteur fit une inclination de la tête et se leva.
-Et quand cela est-il arrivé? demanda Eugène à son docteur.
-Vous avez besoin de manger, on parlera plus tard.
 Le docteur fit un petit sourire et sortit de la salle. Une infirmière entra avec un plateau et un bol de soupe.
-Vous ne mangerez que de la nourriture liquide pour les semaines qui suivent, mais ne vous inquiétez pas, cela sera bientôt, et vous pourrez rejoindre votre famille très prochainement.
-Ma famille?
L’infirmière resta silencieuse puis réappuya sur le bouton du docteur. Eugène ne se rappelait plus de rien. Le docteur dit à Eugène de manger puis lui posa plus de questions:

-Vous rapelez-vous des moments avant d’être ici?
-Non, monsieur. Je ne sais rien.
-Quel est votre nom? demanda le docteur
-Eugène, dit celui-ci.
-Ne savez-vous  rien d’autre de votre passé?
Eugène se rappelait seulement d’une image qui flashait dans son cerveau. C’était celle du moment où il sautait dans le brouillard de l’avion en feu.
- Je me souviens d’avoir sauté d’un avion dans la mer.
Le docteur l’écrivitt et secoua la tête.
- Est-ce l’avion qui s’est écrasé dans la mer indienne en 2002?
- Sûrement, docteur.
Le docteur se leva et sortit dans le couloir. Il se mit à discuter avec  l’une de ses infirmières en chuchotant.
- Il faut lui dire, dit l’infirmière.
Eugène écouta très intensivement.
- Je ne sais pas, il est encore fragile. Dire à une personne qu’il a raté une partie importante de sa vie est très difficile, il faut être delicat.
Soudain, Eugène se mit à paniquer.
-Docteur? cria Eugène
Le docteur se rendit compte qu’il avait tout entendu depuis le début de leur conversation.
- Depuis combien de temps suis-je tombé de cet avion? demanda Eugène.
Le docteur s’assit.
- Quel âge ai-je? redemanda Eugène
- Nous ne sommes pas sûrs de votre âge, mais...
Le docteur hésita et s’avança jusqu’à la table. Il prit un miroir et le donna à Eugène. Celui-ci le retourna et fut surpris. Des dizaines de rides apparaissaient sur son visage.
- Nous sommes en 2013, Monsieur Martin.
-Martin? Est-ce mon nom de famille?
Eugène avait donc tout oublié. Le docteur secoua la tête.
Cela fait 11 ans que vous êtes dans un coma.


X


Trois semaines plus tard, Eugène sortit de l’hôpital. Eugène avait maintenant 46 ans. Il était temps qu’il se fasse une nouvelle vie. Alors, vous allez me dire, pourquoi ne pas revenir dans sa famille? mais Eugène ne savait pas où il habitait, comment ils étaient. Et en 11 ans, il se dit que sa femme avait rencontré quelqu’un d’autre. La vie d’Eugène était repartie de zéro et continua en une aventure miraculeuse.   

 

EPILOGUE

Lou est restée sur l’ile jusqu’à la fin de ses jours.
Si Eugène n’était pas tombé dans un coma,
Il aurait pu sauver Lou.

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Commentaires
H
Merci de poster les travaux de nos enfants sur ce blog. Leurs productions ecrites sont passionnantes!
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