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Les Zefaquiens
11 février 2013

Le vieux marchand de jouets, par Sophie J

Il était une fois, dans un petit village au sud de la France, un petit magasin. Dans ce petit magasin habitait un petit homme. Ce petit homme était très vieux, et il vendait des petits jouets dans son petit magasin.

Ce vieil homme avait tout pour être heureux; une belle maison, un magasin bien achalandé, des clients fidèles, et une famille qui l’aimait. Pourtant, il ne l’était pas. Le vieil homme, appelons-le Monsieur Vocifi, était très grincheux. Tout ce qu’il voyait avait un problème, et il avait un problème avec tout ce qu’il voyait. Le soleil était trop fort, l’herbe était trop verte, et les fleurs n’étaient pas assez parfumées. Bref, M. Vocifi n’était jamais content.

Un jour, un petit enfant entra dans le magasin du vieil homme pour acheter des jouets.

« Monsieur, avez-vous des livres de coloriage? demanda-t-il.

-J’en ai, mais ils sont vieux; tu ferais mieux d’en acheter à un autre magasin. »

Le petit ne partit pas.

‘Monsieur, pourquoi êtes-vous triste?

-Parce que, mon petit, rien n’est bien dans ma vie.

-Mais si vous n’aimez pas votre vie, pourquoi vous ne la changez pas? » Persista le petit.

Cette question troubla le vieil homme. Il resta réveillé toute la nuit à y penser, et le lendemain, M. Vocifi avait fait un choix.

Un fermier du village passa devant le magasin de jouets. Sur la petite porte était écrit:

« Je quitte le village. Gardez mon magasin pour moi, et continuez de vivre vos vies misérables et tristes; moi, je par aux grandes villes pour vivre ma vie. J’espère que je ne vous manquerai pas trop.
-M. Vocifi. »

Très loin du petit village, M. Vocifi pensait à la réaction du village à sa lettre. Seront-ils tristes? Heureux pour lui? Devrait-il retourner pour voir?

À ce moment, un petit animal noir et blanc apparut devant lui.

« Bonjour mon petit! » dit-il, et il s’avança pour caresser l’animal.

La créature inconnue fit un petit cri, et aspergea M. Vocifi avec un nuage puant.

« Je déteste cet endroit! Je veux partir! » Cria M. Vocifi, et il partit en courant, les yeux remplis de gaz puant.

Il arriva à une petite maison, et courut directement dans le mur car il ne voyait rien. Il regarda autour de lui et vit des grandes formes noires qui montaient jusqu’au ciel! Il cria, et entra dans la maison.

            Après avoir rincé ses yeux, M. Vocifi regarda par la fenêtre. Il vit des énormes bâtiments qui touchaient le ciel et les nuages.

            Il cria, et réveilla la famille qui habitait dans la maison! Ils le chassèrent, et M. Vocifi se trouva seul dans la rue.

            Une petite fille avec une fleur dans ses cheveux passa devant lui.

            « Monsieur, pourquoi êtes-vous triste ? Regardez ces belles fenêtres brillantes! Ça ne vous rend pas heureux? »

            Un jeune homme le confirma.

            « Regardez tous les magasins! Quand on a besoin de quelque chose, n’importe quoi, on regarde en face et- voilà! On l’achète, et on en a plus besoin! »

            Une petite foule se forma autour de M. Vocifi. Chacun trouvait une raison à la beauté de la ville. Pourtant, à chaque fois, M. Vocifi pensait:

            « C’est tellement différent de mon petit village... la vie en ville a l’air super, mais mon village commence à me manquer! Les grands bâtiments me font peur, et il y a beaucoup trop de compétition pour mon magasin! »

            L’immense ville entourait M. Vocifi, et il n’avait qu’une envie: rentrer chez lui.

            Il courut à travers les rues, et traversa la petite forêt. Il prit le plus petit chemin, et entra dans son magasin.

            M. Vocifi regarda les petits jouets et les petits meubles avec affection. Il soupira, et, regardant toutes les choses qui lui avaient manqué, dit:

            « Il y a des fleurs partout pour celui qui veut bien les voir! »

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